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jeudi 13 avril 2017

Les dansairès de la procession de la Fête-Dieu d'Aix-en-Provence, 1777

Cette image n'a sans doute rien à voir avec Binche. Quoique... peut-être pas moins que le rapport entre les Incas et le carnaval de Binche.

En découvrant cette gravure dans un livre de Gaspard Grégoire, consacré à la procession de la Fête-Dieu de Aix-en-Provence  et datant de 1777, je n'ai pu m'empêcher de penser à certains points communs avec le carnaval de Binche.

Les danseurs de la procession de la Fête-Dieu de Aix-en-Provence
Ne trouvez-vous que le chapeau est très semblable à celui du Gille ? 
Ne voyez-vous pas vous aussi un ramon dans la main de ces danseurs qu'ils utilisent pour marquer le rythme de la danse au son d'un tambour et d'un fifre. 
Leur danse se termine par un rigaudon... un rigaudon comme cette danse des Chinels de Fosse à qui l'on donne souvent des origines similaires à celle du personnage du Gille de Binche. 
Dans leurs accessoires, ils disposent de... grelots !

Je vous laisse y réfléchir mais je trouve cela quelque peu troublant. 


La dite procession avait lieu à Aix-en-Provence à l’occasion de la Fête-Dieu, laquelle mélangeait à la fois le paganisme et la religion.

La légende veut qu'elle fut créée par René d’Anjou, Roi de Jérusalem de Sicile et Comte de Provence, vers 1462 et aurait perduré jusqu’à la révolution française qui y a mis fin en 1789. Pourtant il est déjà fait allusion d’un telle procession au XIVe siècle.


Une légende encore… comme celle des origines du carnaval de Binche qui avance qu’il s’agit d’une célébration faites à Charles-Quint en 1549 pour les aventures de son empire en Amérique du Sud. Pour le carnaval de Binche, également on trouve, dans les archives de la Ville, des allusions à des Quaresmiaux en 1395, au XIVe siècle donc...

Le gravure illustre un groupe de la procession, les dansaires (ou danseurs). Le texte qui l’accompagne est retranscrit ici. 
Les Dansairés (Les danseurs)
Ceux-ci sont pareillement fort agréables et par leurs ajustements et par leur danse, qu'ils varient et qu'ils finissent toujours par un rigaudon.  
Ils sont en corsets, culottes, bas et souliers blancs, ornés par-tout de rubans, avec un casque garni de ces gros diamants de théâtre, ou strass de toutes couleurs, surmontés de plumes en hauteur, et de couleurs variées; et toujours des scapulaires. Ils ont au dessous du genou des jarretières garnies de grelots; et en main une baguette ornées de rubans (*) qui leur sert de temps en temps à marquer la cadence.
Il y a aussi ordinairement une troupe de petits danseurs qui suit celle des grands danseurs; qui dansent après eux et qui méritent souvent autant d'applaudissements.
(*) en annotation : Dans les bacchanales les initiés tenaient dans leur main des thyrses ou des demi-piques couvertes de feuilles de lierres, ils chantaient et dansaient au son des cistres, des cors eu autres instruments bruyants. 
Qu'en pensez-vous? Laissez donc des commentaires...

Sources:

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